Les ateliers de Théâtre Pluralité-ÉLODiL

Le rôle des enseignants et des intervenants

  • Durant les ateliers, l’enseignant/e est un meneur de jeu et un participant.
  • La participation de l’enseignant/e ou l’intervenant/e est sécurisante pour les jeunes et elle stimule leur intérêt à partager leurs histoires, leurs désirs et leurs expériences.

Depuis 1994, l’Institut Universitaire SHERPA développe des programmes favorisant l’adaptation psychosociale et scolaire des jeunes immigrants et réfugiés qui sont axés sur l’expression par l’art et qui sont mis en place en milieuscolaire. Le rôle de l’école est en effet déterminant dans la réussite scolaire et l’intégration sociale de ces jeunes.

Le programme Théâtre Pluralité-ÉLODiL, né d’une association entre les équipes SHERPA et ÉLODiL de l’Université de Montréal, a été conçu pour favoriser le bien-être et la réussite scolaire des jeunes du secondaire. Les activitésprésentées facilitent  l’apprentissage du français au moyen de l’expression théâtrale et du partage d’histoirescollectives. Ces activités, parce qu’elles motivent les élèves, permettent un développement plus soutenu du vocabulaire et l’écriture de textes identitaires tel qu’illustré dans le web documentaire Des histoires et des mots, disponible sur http://deshistoiresetdesmots.org/#Menu_principal

Quelques résultats de recherche:

Les ateliers Théâtre Pluralité-ÉLODiL ont été mis à l’essai dans plusieurs écoles   secondaires de Montréal depuis 2006, dont au CSSMB. L’étude évaluative  menée par Cécile Rousseau et son équipe a montré que cette forme d’intervention a un effet significatif sur les  difficultés émotionnelles et les difficultés de comportement des adolescents. De plus, l’implication des enseignants dans l’intervention, parce qu’elle permet de générer un climat de confiance et de solidarité dans la classe, participe à la réussite scolaire des élèves. Les élèves qui ont bénéficié des ateliers d’expression théâtrale plurilingue se sentent également moins stressés de parler en français et plus capables d’enfaire l’apprentissage que les élèves des  classes contrôle. On a aussi constaté, dans le cadre d’une recherche-action menée par Françoise Armand et son équipe, que les élèves ayant bénéficié d’ateliers de théâtre Pluralité-ÉLODiL écrivaient des textes plus longs et plus riches que les élèves des groupes contrôle. De même, ils étaient plus motivés à écrire.

Quelques références bibliographiques :

Armand, F., Rousseau, C., Lory, M.P., et Machouf, A. (2011). Les ateliers d’expression théâtrale plurilingue en classe d’accueil. Dans F. Kanouté et G. Lafortune (dir.), Familles d’origine immigrante au Québec : enjeux sociaux, de santé et d’éducation (pp. 97-111). Montréal : Presses de l’université de Montréal.

Accessible en ligne : http://www.elodil.umontreal.ca/recherche/theatre-pluralite-elodil/

Rousseau, C., Armand, F., Laurin-Lamothe, A., Gautier, M.-F., et Saboundjian, R. (2011). A pilot project of school-based intervention integrating drama and language awareness. Child and Adolescent Mental Health, 17(1)

Accessible en ligne: http://www.elodil.umontreal.ca/recherche/theatre-pluralite-elodil/

Rousseau, C., Benoît, M., Gauthier, M.F., Lacroix, L., Alain, N., Viger Rojas, M., Moran, A., Bourassa, D.(2007). Classroom drama therapy program for immigrant and refugee adolescents : a pilot study. Clinical Child Psychology and Psychiatry, 12(3), 451-465.

Voir un atelier en images

Les réchauffements et l’éveil ludique

Travailler la motivation dans le plaisir, détendre l’atmosphère et motiver les jeunes à participer.

Cette période est un excellent déclencheur pour:

  • Réveiller le corps et l’esprit et faire surgir l’énergie ludique afin de préparer à l’expression des émotions;
  • Communiquer sans les mots;
  • Rire et s’amuser ensemble;
  • Se connaître autrement;
  • Créer une nouvelle complicité.

Vidéo exemple d’un réchauffements

Vidéo jeu de confiance

Les jeunes racontent des histoires personnelles vécues ou imaginées.

  • 1. Les participants choisissent un thème.
  • 2. En sous-groupes de 4, ils racontent des histoires ou des expériences personnelles.   
  • 3. Chaque sous-groupe fait sa présentation.
  • 4. Réfléchir sur la difficulté de la technique.
  • 5. Synthèse de l’animateur. 

Gérer les histoires demande un processus de modélisation lent, mais sur.  Il est conseillé de passer d’un processus de modélisation du grand groupe au sous-groupe. 

Gérer les histoires, c’est résoudre des situations relationnelles difficiles entre les jeunes et agir pour instaurer les limites

Les jeunes coconstruisent la mise en espace de l’histoire de l’un d’eux.

Chaque groupe présente l’histoire devant les autres.